Coryza du chat

16/04/2018

Coryza du chat

Le coryza est un syndrome d’origine infectieuse (virale et/ou bactérienne) fréquent chez le Chat, et contagieux.

Maladie

Elle se manifeste essentiellement par une hyperthermie (élévation de la température corporelle) et des symptômes respiratoires : principalement une rhinite (caractérisée par des éternuements et des écoulements au niveau du nez), une glossite-stomatite ulcéreuse (inflammation de la langue et de la cavité buccale, caractérisée par une hypersalivation et une anorexie plus ou moins prononcée) et un épiphora (larmoiement). Les sécrétions oculaires peuvent empêcher l’ouverture des paupières. En absence de traitement, la maladie peut évoluer vers une guérison en 8 à 10 jours, mais des complications sérieuses peuvent parfois apparaître (nécrose des cornets naseaux, pneumonie) pouvant conduire à la mort chez les chatons et chez les animaux immunodéprimés ou affaiblis par l’anorexie.

Des séquelles peuvent persister si aucun traitement n’est mis en place (kérato-conjonctivite, polyarthrite, stomatite granulomateuse…)


L’origine infectieuse

Ce syndrome peut impliquer des virus : Herpès virus, Calicivirus, Réovirus, ou des bactéries : Bordetella bronchiseptica, Pasteurella, Staphylocoques ou Streptocoques. La contagion virale se propage comme pour la grippe chez l’Homme, sans contact direct, par voie aérienne.

Aucune transmission virale à l’Homme n’est cependant à redouter.


Le Traitement

Il doit être mis en place rapidement. La mise en oeuvre de soins locaux est importante : nettoyage des yeux et des narines à l’aide de solutés adéquats, réhydratation et alimentation forcée si nécessaire. La prise en charge thérapeutique de choix consiste à administrer le traitement par aérosol et par voie générale.

Ce traitement est généralement composé d’antibiotiques et des fluidifiants respiratoires, accompagné éventuellement d’une sérothérapie.

La conjonctivite est traitée par un collyre antibiotique approprié, si possible sans corticoïdes. Dans les cas les plus sérieux, une hospitalisation peut s’avérer nécessaire.


La prévention du coryza

Elle est possible grâce à des vaccinations pratiquées par les vétérinaires, associant une protection contre la calicivirose et la rhinotrachéite. On ajoute parfois une protection contre la Chlamydia responsable de conjonctivites. Cette vaccination consiste en une primo-vaccination suivie de rappels réguliers. Un chat vacciné peut toutefois exprimer la maladie de façon atténuée.

La prévention de la contagion chez les propriétaires de plusieurs chats est également importante. L’Herpès virus est peu résistant dans le milieu extérieur, mais des porteurs latents peuvent excréter et transmettre le virus lors d’une période de stress, notamment lors de la naissance des chatons.

Une supplémentation de l’alimentation de la mère en L-Lysine est proposée pour limiter cette excrétion. Le Calicivirus est beaucoup plus résistant dans le milieu extérieur, et il est recommandé d’éviter tout contact direct ou indirect entre les chats malades et leurs congénères.


Conclusion

Le coryza, dont les symptômes sont parfois peu importants en apparence, doit conduire le propriétaire du chat à consulter rapidement son vétérinaire, lequel mettra en place un traitement adapté conduisant dans la plus grande majorité des cas à une guérison rapide.